Le funiculaire
Dans mon dernier post, j'évoquais le début de l'avenue René Coty...
En continuant à parcourir cette rue, nous atteignons la place Thiers, et en haut de cette place se trouve notre bon vieux funiculaire...
En comparant ces deux photos, on constate que la maison de gauche existe toujours et qu'elle a survécu aux bombardements de la seconde guerre mondiale. Le hall d'entrée a été reconstruit. Le premier avait été détruit durant le bombardement du 2 août 1944. Le service du funiculaire, interrompu à cette date, ne reprendra que le 16 janvier 1946.
Sur la première photo, on peut aussi remarquer une haute cheminée tout en haut des rampes. C'est un vestige du premier fonctionnement du funiculaire, dans les années qui suivirent sa construction en 1890. En effet, avant 1911 et son électrification, le funiculaire tournait... à la vapeur !
Le funiculaire fonctionne grâce à un système
de câbles à la façon d'un téléphérique. La cheminée servait à produire l'énergie nécessaire pour actionner ces câbles... Si vous êtes intéressé par le fonctionnement précis du funiculaire, vous pouvez toujours consulter l'ouvrage intitulé Chemins de fer funiculaires, transports aériens de A. Lévy-Lambert, ingénieur civil. Cet ouvrage est visible et
téléchargeable sur le site de la BNF ou en cliquant sur le lien.
On trouve notamment dans cet ouvrage, page 56, une vue en plan et une coupe en long de l'installation, avec, dans la partie haute, coté rue de la Côte (actuelle rue Félix Faure), la salle des machines et la grande cheminée. Page 87, on apprend que la machinerie fonctionnait à l'aide de chaudières à vapeur.
Après l'électrisation du funiculaire, le fonctionnement restera le même, mais les moteurs à vapeur seront remplacés par des moteurs électriques.
Voici maintenant la vue qui s'offrait à nous avant guerre, et celle que l'on peut aujourd'hui admirer en redescendant de la rue de la Côte (rue Félix-Faure) vers la ville et la place Thiers...
Si la partie sud de la ville a bien changé, on constate qu'autour du funiculaire, quelques bâtisses ont survécu aux affres du temps, que ce soit celles à droite des rampes, la maison qui fait l'angle entre la rue Gustave Flaubert et la rue du Docteur Vigné, ou encore celle qui fait l'angle entre l'avenue René Coty et la rue Maréchal Galliéni (actuellement une pharmacie)...
Pour terminer, voici quelques cartes postales personnelles de l'ami Pierre Bruger sur le funiculaire... Vous pouvez lui rendre visite sur son blog.
Merci à lui, mais aussi à Daniel Orange et à Edith Levesque pour les précisions qu'ils m'ont apportées à propos du funiculaire sur le forum du GGHSM.