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Le Havre d'avant... ou l'histoire en photo de la ville du Havre et des Havrais avant la guerre...
8 janvier 2009

La Batterie de Dollemard (1/4) : côté cour...

Le 5 novembre dernier, l'Association pour la promotion de Bléville, Dollemard, Mont-Gaillard, présidée par Dominique Prévost, organisait une visite de la batterie de Dollemard. A cette occasion, j'ai pu réaliser quelques photos que je vous présenterais dans mes prochains billets... Vu que le temps a passé et que je n'avais pas pris de note, je me contenterai d'un reportage photos, de peur de dire des bêtises...

Mais avant de vous présenter cet édifice, il convient de faire un bref rappel historique sur les fortifications du Havre et de rappeler que la vocation première de la ville, créée en 1517 par François Ier, a été celle d'être un port sûr, pour les flottes du roi. Le texte suivant n'est pas de moi, mais figurait sur un des murs de la Batterie de Dollemard. Il est l'oeuvre de l'association Mémoire et Patrimoine, Le Havre 1939-1945 qui est à l'origine de la réhabilitation de cette batterie, grâce à un chantier de réinsertion.

Dès les premiers temps, des ouvrages de défense ont été élevés autour du Havre. Il s'agissait d'un mur d'enceinte, percé de plusieurs portes, ouvrant dans chaque direction sur de vastes espaces marécageux.

En 1627, Richelieu (sous Louis XIII, 1610-1643), Gouverneur du Havre, fait construire une puissante Citadelle fortifée, pour défendre l'entrée du port, celle de la Seine et les approches de la place.

A partir de 1667, Colbert (sous Louis XIV, 1643-1715), parachève l'oeuvre de Richelieu, en établissant un Arsenal de la Marine et en faisant creuser un canal de 6 km reliant le port d'Harfleur à celui du Havre.

Sous Louis XIV, en 1694, la ville est victime d'un bombardement. Quelques temps auparavant, Vauban, venu visiter le port et ses moyens de défense avait fait construire la Batterie des Tuileries. Il avait reconnu que la ville avait les moyens de se défendre contre une armée assiégeante, mais que par manque de canons, elle ne pouvait rien faire contre un bombardement.

Sous Louis XV (1715-1774), a lieu en 1759, un nouveau bombardement. Ce fût, a-t-on dit : "un spectacle bien digne de pitié de voir cette pauvre ville écrasée par les bombes, sans que toutes les troupes qui la remplissaient ou l'environnaient, pussent contribuer à sa défense".

Pour permettre à la ville de s'étendre, il fût décidé de déplacer la ligne des remparts d'environ 500 mètres. Le tracé de la nouvelle enceinte fut définitivement arrêté en 1786. Les travaux commencèrent en 1787. On éleva deux forts dont la construction fût interrompue en 1788, pour hâter la clôture de la ville. Il s'agissait du Fort de Sanvic et du Fort du Levant, aujourd'hui disparus.

Le 27 mai 1810, Napoléon vint pour la seconde fois visiter Le Havre et fait passer la superficie de la ville de 140.000 à 210.000 m², en faisant réaliser de 1810 à 1814, une enceinte environnée d'une circonférence de 5.620 m, c'est-à-dire d'un tiers de plus que l'ancienne.

En août 1849, Louis Napoléon, Président de la République, vint visiter la ville. Les édiles en profitèrent pour l'entretenir du projet de son agrandissement par la suppression des fortifications, que réclamaient depuis 1830 les commerçants, et l'annexion des trois communes voisines : Ingouville, une partie de Sanvic et de Graville-Leure (fait accompli par la loi du 9 juillet 1852).

En 1852, décision fût prise de supprimer les fortifications et de les remplacer par une ceinture de forts. Cette opération ne commença qu'en 1854, le Génie Militaire consentant à les remplacer par les Forts de Sainte-Adresse et Tourneville, qui seront construits entre 1854 et 1858, de même que par celui de Frileuse, dit aussi du Mont-Joly, aujourd'hui disparu.

Le dispositif nouvellement envisagé, avec la construction en 1864, terminée en 1869, de la Caserne d'Infanterie appelée d'abord Caserne Napoléon, puis Kléber, et la Caserne d'Artillerie bâtie en 1883 (Caserne Eblé) se voit renforcé avec l'édification de nouvelles défenses : les Batteries de Dollemard, de la Hève, de Sainte-Adresse.

Voici maintenant la Batterie de Dollemard, côté cour, en photos...

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L'accès se fait par la rue Jean Bart.

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Vous pourrez retrouver d'autres photos de la Batterie de Dollemard sur le blog de l'Association pour la promotion de Bléville, Dollemard, Mont-Gaillard...

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Commentaires
D
Phyll si tu lis ces lignes je suis PARTANT !
P
j'ai pourtant habité à Dollemard (chez mes parents)de 70 à 75, et je suis comme Dan, je ne connais pas.(j'étais plus attiré par les jeunes filles que par les vieilles pierres !!) ;o)<br /> mais je réparerais cet oubli, et pourquoi pas en compagnie de Dan...quand il fera moins froid !!!
T
Sympatique reportage.<br /> Je n'ai encore jamais mis les pieds dans cette enceinte toujours fermée.
B
Une très jolie série sur la promotion de Bléville !
D
Salut Damien. Voila un "post" très didactique et bien documenté. Aussi bizarre que cela puisse paraitre (vu mon âge), je ne connais pas du tout cette batterie. Aussitôt que le temps le permettra j'irais la voir. <br /> Comme le dit le narrateur du film "table rase", le Havre a subit beaucoup de bombardement et s'est toujours relevée !<br /> Merci Damien pour ce reportage.
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