La rue des Remparts
Sûrement l'une des rues du Vieux Havre le plus souvent citée et photographiée, la rue des Remparts se situait dans le quartier Notre-Dame. Entièrement détruite par les bombardements de 1944, son nom a été conservé lors de la reconstruction. Toutefois, le tracé de l'actuelle rue des Remparts n'emprunte pas l'ancien. Aujourd'hui, c'est une petite rue perpendiculaire au boulevard François Ier qui mène à la rue Arthur Honegger, juste derrière l'Ecole Supérieure de Commerce. Dans Le Havre d'avant, elle partait du croisement des actuelles rues des Remparts et Arthur Honegger et s'enfonçait dans le Vieux Havre pour rejoindre la Place Richelieu. Cette place était située rue de Paris, au niveau de l'actuel salon de coiffure Velasquez (c'est mon coiffeur, fallait bien que je lui fasse un petit peu de pub ! Espérons qu'il m'en sera reconnaissant...). Les pavés de la rue de Paris portent d'ailleurs encore le souvenir de cette place (je vous en ferai une photo prochaînement).
Revenons maintenant dans ce Havre d'avant et remontons cette rue des Remparts vers la place Richelieu. Si elle porte ce nom, c'est parce que jusqu'en 1854 et la destruction des remparts de la ville du Havre encore fortifiée, notre rue jouxtait directement les remparts. C'est d'ailleurs ici que commence notre voyage dans le temps.
De chaque côté de la rue se dressent de vieilles maisons en pans de bois construites pour la plupart au XVIIème siècle.
Pour faire écho à Géo, voici le 31 rue des Remparts, vieux taudis en 1906. On peut remarquer les vitres cassées même si la maison semble habitée.
Voici une autre vue de la rue des Remparts en 1905. Au fond, la seconde maison sur la droite semble bien délabrée. Allons la voir de plus près !
Voici notre maison. Effectivement, elle est, elle aussi, plutôt en piteux état. Qui peut d'ailleurs affirmer que nous pourrions toujours les voir aujourd'hui si elles avaient échappé aux destructions de 1944 ? La rue des Remparts est à gauche. A droite, on prend vers la rue Martonne. Devant la maison, des enfants jouent. Ils sont jeunes et ne semblent pas se soucier de la venue du moindre véhicule. Il faut dire qu'à l'époque, nous n'étions pas ennuyés par le tumulte des voitures !
Un peu plus loin, on arrive à un nouveau croisement. Mais, qu'elle fait peur cette forte dame qui vient vers nous d'un pas décidé ! A gauche deux tonneaux sont posés. Ils viennent d'être livrés. A moins qu'ils attendent d'être enlevés. Par la droite, on prend la rue Guillaume de Marceilles, nom du premier historien havrais né dans cette ville (1530-1600). Cette rue a aussi été appelée rue du Collège. Par cette rue, on accède à la rue Beauverger dont je vous reparlerai prochaînement (des ancêtres y sont nés).
Mais, ça y est ! Cent mètres plus loin, j'aperçois le bout de la rue des Remparts, terminus de ce premier voyage dans Le Havre d'avant.